putnicibezmjesta_87 Mar 9 Mar - 11:18
Après une seconde écoute, je peux dire que j’aime le thème russe, et très probablement je finirai par l’aimer plus quand la version en studio sortira. La Russie parie cette année par une chanson en clef de blues à compas 3/4 (j’ai récemment découvert que j’ai une débilité pour ce type de compas). Mélancolique, dramatique, déchirante, mais surtout, afestivalière. Bravo, la Russia, bravo !.
En ce qui concerne aux arrangements musicaux, j’aimerais qu’on réduise l’intensité de la percussion et qu’on augmente celle de la guitare acoustique, puisque qu’elle est aperçue avec une certain difficulté. Aussi, il serait une excellente idée l’introduction de quelque moment d’éclat de la guitare électrique.
Parlons maintenant de ce qui plaît vachement: la voix du chanteur. Je dois admettre que mon opinion est certainement ambivalente, et que j’essaierai l’exprimer le plus clairement qui me soit possible. J’ai toujours eu la théorie –laquelle je considère très judicieuse- que les voix « atypiques » (comprenant ce terme dans le plus étendu des sens) son une arme à double tranchant, au sens qu’une voix atypique interprétant d’une façon techniquement correcte favorise la surévaluation de sa qualité du côté du spectateur, et vice versa. Bien sûr, dans ce cas-ci, il arrive le « vice versa » : une chanteur à voix atypique (dans ce cas-ci, pseudo-lyrique, de vibrato rapide et peu marqué, avec des mordents fréquents…) qui chante faux et qui fait l’impression de se trouver inconfortable dans la tessiture qu’il doit chanter tend à épouvanter au publique plus du justifiable par les aspects purement techniques. Je voudrais défendre intensivement cet homme dont tout le monde veut arracher le ticket pour Oslo : le blues, par définition, es un genre musical de caractère mélancolique et même, parfois, dépressif. Y a-t-il une voix plus adéquate pour interpréter une chanson de ces caractéristiques qu’une voix capable d’être le son de la désespoir, ou même du pleur ? C’est vrai que, comme j’ai indiqué, le gentleman doit résoudre une série de problèmes technique, mais les problèmes techniques, comme son nom indique, techniques sont… et par conséquent, peuvent être acquis avec la pratique. Ne préoccupez pas. Si au festival il se fout dedans une autre fois, je laisserai que vous me torturiez et que vous me le rappeliez pendant le reste de ma vie, mais pendant ce temps, donnez une seconde opportunité au pauvre Pyotr.
Pour finir, j’aimerais commenter deux aspects –négatifs, bien sûr- par rapport à la mise en scène. Le premier, c’est que le chanteur doit prendre soin de son stylisme, pour qu’on ne pense pas qu’il est un fils à trente ans qui habite encore chez ses parents et qui a pris la première chemise qu’il a trouvée dans son bazar. Secondement, j’estime opportune qu’ils s’abstiennent de mettre en scène le tableau que le chanteur regarde quand il parle de « regarder les photos de son aimée ». Ça me semble miteux.
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